La mini-série Tout le bleu du ciel cartonne sur Netflix. Inspirée du roman de Mélissa Da Costa, elle raconte le voyage initiatique de Joanne et Émile, ce dernier étant atteint d’une maladie incurable. Cependant, si la série reprend l’essence de l’histoire, plusieurs différences notables existent entre les deux versions, notamment une fin qui diverge totalement du livre.
Des flashbacks supprimés dans l’adaptation
L’un des changements les plus frappants concerne l’absence des nombreux flashbacks qui jalonnent le roman. Ces retours en arrière permettent, dans le livre, de mieux comprendre le passé des personnages et leur évolution.
Dans la série, ces séquences ont été écartées, principalement pour des raisons de durée. Avec ses 850 pages, le roman est dense, et il était impossible d’en retranscrire chaque détail dans un format plus court. L’accent est donc mis sur le présent et le voyage, avec moins d’informations sur l’histoire personnelle des protagonistes.
De plus, certains personnages secondaires du livre, comme les amis de Joanne ou les parents d’Émile, sont très peu développés à l’écran.
Une fin profondément remaniée

Le dénouement est sans doute le changement le plus marquant entre les deux versions. Dans le livre, après la disparition d’Émile, Joanne rencontre Marjorie, la sœur du défunt, et lui annonce avec émotion qu’elle est enceinte de lui, un moment bouleversant qui clôt le récit sur une note poignante.
Dans la série, cette rencontre a lieu plus tôt et, surtout, la révélation de la grossesse de Joanne intervient dans un tout autre contexte. Elle accompagne Émile au bord de la mer pour assister ensemble à son dernier lever de soleil. C’est à cet instant qu’il s’éteint, et que Joanne dévoile son ventre arrondi. Une approche plus visuelle et immédiate, mais qui diffère de l’intimité du livre.
Un voyage toujours aussi central
Malgré ces différences, l’essence du récit reste intacte. Que ce soit dans le livre ou la série, le voyage de Joanne et Émile est au cœur de l’histoire. La nature, les paysages et le van jouent un rôle essentiel, presque comme des personnages à part entière.
Les décors, notamment ceux de Perpignan et Narbonne, subliment cette aventure et apportent une dimension émotionnelle forte, renforçant l’impact du récit.
En somme, si Tout le bleu du ciel présente quelques écarts entre son adaptation et le roman original, l’esprit de l’histoire demeure. Les fans du livre seront peut-être surpris par certains choix scénaristiques, mais devraient retrouver toute l’émotion et la poésie qui font le charme de cette belle aventure.