Après plusieurs jours de stabilité, le marché noir port said des devises en Algérie enregistre une légère baisse de l’euro face au dinar algérien. Ce vendredi 14 février 2025, l’euro s’échange à 250 DZD à l’achat et 252 DZD à la vente, marquant une diminution d’1 dinar par rapport à la veille. Ce recul, bien que modéré, témoigne des tensions persistantes entre les taux officiels et parallèles.
Un marché noir toujours prédominant
Malgré les tentatives de régulation, le marché informel reste la principale source d’approvisionnement en devises pour les Algériens. Les restrictions bancaires sur l’accès aux devises étrangères contribuent à l’essor de ce marché où la demande dépasse largement l’offre. L’allocation touristique annuelle, plafonnée à 750 euros, est jugée insuffisante pour couvrir les besoins des voyageurs et des opérateurs économiques.
Dévaluation et impact économique
L’écart persistant entre le taux officiel et celui du marché noir reflète une pression économique accrue. Le dinar continue de se déprécier, augmentant le coût des importations et renforçant l’inflation. Les ménages algériens voient leur pouvoir d’achat diminuer face à la hausse des prix des produits importés.
Vers une régulation du marché des devises ?
La Banque d’Algérie a annoncé la mise en place de bureaux de change officiels pour canaliser les transactions en devises et limiter l’influence du marché noir. Toutefois, des interrogations subsistent quant à la capacité des banques à satisfaire la demande et à assurer une distribution fluide des devises.
Si ces mesures sont appliquées efficacement, elles pourraient contribuer à une stabilisation du marché des changes en Algérie. Cependant, l’équilibre entre l’offre et la demande reste un défi majeur pour les autorités monétaires du pays.